LA MAGIE DU DESTIN (Tome 1 et 2) de Maritza Jaillet - SAGA

Avant toute chose je tiens à remercier Maritza Jaillet pour sa confiance avec ce service-presse.

Le royaume de Gjörn en 1634.

Ici les femmes n’ont pas plus de droits qu’un insecte.
Elles sont nées pour servir l’homme, lui donner une descendance, point final.

Ils ont droit de vie et de mort sur elles.
Les jeunes filles sont majeures à 12 ans et donc en âge de s’unir et procréer.

C’est  ici que nous faisons la connaissance de Maria, jeune fille de 14 ans sur le point de se marier.

Elle a 3 amies, Lysnna, Lou et Anna.

Toutes les quatre se retrouvent dans un vieux temple en ruine dominé par quatre statues de déesses représentant chacune les quatre éléments: l’eau, l’air et la terre.
La quatrième statue abîmée reste mystérieuse mais représente probablement le feu, du moins c’est ce que pensent les jeunes filles.



Toutes maîtrisent leur élément sauf Maria dont le pouvoir ne s’est pas encore révélé.

Il est donc plus que temps pour Maria de convoler avec le général Malthus, l’homme qui lui est destiné.
Malheureusement rien ne se passe comme elle l’imaginait.
Le prince soit disant charmant n’est qu’un homme violent, détestable qui la torture et la viole.
Un enfant va naître de cette union.

Le roi du royaume de Gjörn désire à tout prix retrouver cet enfant "du diable" mais il est recueilli par une femme désirant l’élever en pensant en récolter une bonne somme d’argent lors de son mariage.

Ce bébé se nomme elle aussi Maria et ce sont ses aventures que nous allons suivre.



Le roi de Gjörn possède un fils répondant au nom de  Philippe.
Ce dernier et Maria ont un destin lié, mais lequel exactement? Maria possède t-elle réellement des pouvoirs?

Hoooo là, je ne vous dit plus rien, il faut absolument lire cette histoire.
Ce tome est le premier de la duologie de Maria et je ne peux que vous encourager à venir découvrir cette histoire fantasy/moyennageuse.

Cette petite Maria qui au long des chapitres va bien grandir, ne peut que vous toucher.

L’autrice a su créer ici un univers où l’on plonge sans difficulté.
J’aime me projeter dans les histoires et vivre les événements avec les personnages et dans ce roman j’ai vécu avec eux, c’était incroyable.
L’immersion fut pour moi totale.

Les personnages nous sont bien présentés et je peux vous dire que si on affectionne particulièrement Maria, les personnages détestables le sont sans ménagement.



Mais attention je dois également sortir les "warnings" car ce livre contient tout de même pas mal de scènes très dures, violentes.
L’autrice prévient bien son lectorat et j’ai donc lu ce roman en sachant précisément où je mettais les pieds.
Vu l’age des protagonistes  j’avoue que parfois ce fut très compliqué pour moi de poursuivre, mais j’ai tenu bon car je tenais absolument à savoir ce qu'il allait advenir de cette jeune Maria.

L’autrice sait magner sa plume avec pertinence en instillant du rythme quand il le faut et de la douceur dans les moments de réflexion.

J’ai vraiment passé un excellent moment de lecture.

Encore une œuvre de l’auto-édition que je conseille fortement à tous les amoureux du genre, malgré certaines scènes très hardues, vous ne serez pas déçus car c’est pour moi un coup de coeur.

Dans ce second tome, nous poursuivons mes aventures de Maria et Philippe, nos deux jeunes héros du précédent opus.

Anna a réussit à réveiller tous les sorciers morts.
Elle est de plus en plus puissante et grâce à cette armée elle veut régner sur le monde.
Elle a également pour objectif de détruire Maria, celle qu’elle pense être l’élue.



Les deux jeunes gens vont plonger dans " Le monde originel" où différentes missions leurs seront allouées.
Lors de ce périple, de nouveaux compagnons viendront rejoindre Maria et Philippe.
De nouveaux alliés ne seront pas de trop pour affronter toutes ces épreuves.

Maria connaîtra t-elle enfin son histoire?
Qui est-elle réellement ?
Est-elle l’élue tant annoncée dans la Prophétie ?

Alors pour le savoir il faudra lire le roman, ne comptez pas sur moi pour vous le dire.



Pour ce second tome, j’ai d’abord dû me remette un peu en mémoire tous les personnages.
Une fois tout bien remis en place dans ma petite tête, c’était reparti pour les trépidantes aventures de Maria et ses acolytes.

Ah Maria, mais quel fantastique personnage.
Elle est forte certe, attendrissante, mais tellement bouleversante lorsque qu’elle laisse apparaître ses faiblesses.
On vibre avec elle, on tremble pour elle. Je me suis beaucoup attachée à ce personnage et comment ne pas vouloir estourbir son autrice lorsqu’elle la fait autant souffrir.



Même si lors des quêtes j’ai trouvé quelques longueurs, l'histoire est palpitante.
Il y a pas mal de rebondissements et le rythme apporté est approprié à l’énigme qui tourne autour de Maria et de cette Prophétie.

Je dois également dire que l’écriture et le soin apporté aux "languages", notamment le franc parlé d’un certain Josef, m’ont également beaucoup plu.

En résumé j’ai beaucoup apprécié ma lecture et je remercie Maritza Jaillet pour ce service-presse.
Ce fut une très belle découverte pour moi et Maria restera longtemps dans mon esprit.

La magie du destin, tome 1 :

Serre tes ovaires et bombe tes nichons, parce que ce qui se passe à Gjörn ben c'est pas jojo poulette !
Comme le résumé l'indique, la femme n'est rien d'autre qu'un objet dans ce royaume "oublié" de France. Un objet repoussant, repoussé, sauf pour l'obligation "procréatrice" ou "récréative" de ces messieurs, craint et envié aussi pour celles qui se trouvent malheureusement pourvues de pouvoirs...

Dans ce "pays" en guerre contre son voisin, dans les années 1600, on va rencontrer la jeune et innocente Maria.
Maria, c'est une sorcière qui ne se sent pas comme telle et qui va subir des atrocités à n'en plus finir, (en plus d'être rejetée par certaines de ses sœurs... décidément...) jusqu'à mettre au monde Maria numéro 2 dans un contexte apocalyptique de chasse aux sorcières et de soldats enragés, où les éléments ne peuvent rien, où le Cercle ne peut rien...
La suite directe, je la raconte pas, lisez-la namého.

Après ça, la petite Maria (donc la fille, vous suivez ?) va à son tour vivre des aventures folles, magiques ou juste tristes à en crever dans une région toujours aussi peu avancée au niveau intellectuel... toujours aussi patriarcal si ce n'est plus qu'avant la guerre.

Elle va grandir la p'tiote, et des choses vont tout chambouler. La rencontre avec un certain Eric, Enzo. Une amitié avec une ancienne connaissance de sa maman... et des voix. Des voix qui vont essayer de la guider mais qu'elle ne veut pas entendre... et tout ça, dans une ambiance d'urgence de tous les instants, jamais au repos, jamais en sécurité les gonz'...

Des guerres nouvelles se profilent, des chasses aussi, des complots et tant d'autres obstacles à la paix...

J'en dis pas plus, c'est tout.

Le roman, bien que parfois un peu maladroit, par sa jeunesse et certains aspects un peu expédiés à mon goût, est une pépite du genre.
Cash, brutal, sans censure, écœurant de "vérité" de par son message en rapport avec la féminité du monde dans son ensemble et l'image donnée aux porteurs de nibards, fascinant aussi par ses aspects mystiques et en communion avec la Nature... Vraiment, une pépite.

Il fait la part belle à la dénonciation.
La dénonciation des crimes sur mineurs, encore d'actualité dans combien de pays ?
La dénonciation des crimes sur les femmes, encore d'actualité même chez nous.
La dénonciation de la différence, encore d'actualité aussi, partout, toujours.
La dénonciation aussi des secrets de famille, qui détruisent tellement de vies chaque jour.

Un roman qui est aussi une voix, un cri de nombre d'injustices. D'horreur. De tristesse absolue.

Un roman aussi qui fait rêver. Ouais. Parce qu'en dehors des aspects noirs, des aspects repoussants, sanglants, il y a cette petite Maria qui combat, qui avance, qui court vers son destin en tentant de ne s'écouter qu'elle. Elle contre tous.
Et c'est beau. Son chemin, bien que parsemé d'embûches innommables est aussi auréolé d'amour, d'amitié, de courage, de sacrifice.
On se surprend à haleter en même temps qu'elle dans sa quête, à rager autant qu'elle. On a envie soit de la faire marcher là où elle devrait, soit de la secouer pour la réveiller, soit de la soutenir, lui offrir une épaule réconfortante, selon.

L'histoire est agrémentée de divers faits "documentaires" super sympa à lire (bien que archi tristes) sur la vie de ces femmes de 1600 dans ce Gjörn malfamé. Intéressant au plus haut point !

C'est un roman que je ne peux que recommander, même aux plus sensibles (tant que vous êtes des plus de 16 ans wesh) à qui je dis que les scènes violentes ne sont jamais gratuites, jamais vicieuses, mais bien en rapport avec l'histoire, utiles pour la construction du roman. Et elles poussent à apprécier certains aspects de l'histoire.

La magie du destin TOME 2

Si le premier tome était sous des ombres noires et violentes, ce tome-ci se présente plutôt sous la forme d’une épopée vers l’espoir, l’amour et l’amitié. Autant l’horreur primait dans le premier, autant ici nous avons surtout une bande d’amis qui avance envers et contre tout, surtout contre en fait, mais qui fait ça dans la bonne humeur si tant est qu’il puisse y en avoir sous la menace ennemie qui tente tout pour défaire la beauté d’un monde (de mondes) érigés par les divinités, pour son propre pouvoir, ses propres desseins.
Anna la perfide tentera encore et encore de semer la zizanie, la terreur et le sang pour parvenir enfin à ses tristes projets. Maria, la douce Maria et les amis qu’elle se fera au long de son incroyable périple, va tout faire, malgré sa peur d’elle-même, pour l’en empêcher. Les valeurs du précédent opus sont toujours dans la place, y mêlant aussi cette fois (à moins que mes souvenirs ne soient ternis) la tolérance lgbt, le choix de sa vie, le sacrifice de soi, et surtout, le destin. Immuable, inchangeable, quoique… Une suite et fin qui porte haut les couleurs de l’amour dans l’enfer, de l’amitié dans la tourmente, du rire dans les larmes et enfin, de la force. Une force qui vient de l’autre, de soi, des mondes et du passé.
L’écriture toujours aussi fluide de Maritza permet une lecture aisée, rondement aidée par un savoir-faire avec les cliffhangers de fins de chapitres et autres surprises (bonnes et moins bonnes) tout au long d’une aventure épique qui nous fait voyager ici et là, dans des contrées, des mondes, des temps, en compagnie de créatures aussi magiques que l’histoire elle-même, et ça, c’est banco. Loin de l’auteure la mièvrerie, les scènes d’amour, d’amitié, les choses magiques ne sont pas pailletées, au contraire, et tout porte à une imagination presque palpable, dans laquelle on aurait presque envie de se rendre, s’il n’y avait pas tous ces dangers.
Loin d’être manichéen, ce roman porte la réflexion du soi, du bien, du mal, de l’entre-deux, de sa destinée, son hérédité et le tout est amplement et habilement caché dans la course effrénée vers le salut.
Les personnages ne sont pas entièrement bons, ni entièrement mauvais, ils sont humains, tous à leur niveau, et doivent tous, par ce fait, endurer les faiblesses inhérentes à ce statut, qu’ils soient elfes, sorciers, licornes ou encore nains. Ils endurant, ressentent, subissent, s’aiment, se détestent, se jalousent, mais… mais malgré tout, ils avancent vers leur destin. Qu’il soit blanc ou noir. Ce fameux destin, cette fameuse magie… le tout saupoudré de touches personnelles comme les mesures de temps, les noms, les lois etc…
L’apogée d’une aventure vaste et riche que je ne peux qu’applaudir. Tout est cohérent et fascinant.
Malgré la diminution des violences et scènes affreuses (quoique nous avons tout de même droit à de sacrées scènes…), je crois pouvoir dire que j’ai préféré ce tome, plus approfondi à mon sens, que le premier, ce qui est normal après tout. La psychologie des personnages est plus poussée et les p’tits loulous sont encore plus crédibles, plus mûrs, plus forts aussi malgré ce qu’ils pensent d’eux-même. Anna n’a qu’à bien se tenir ! Il appartient désormais au lecteur de retenir son souffle et de plonger dans la sombre histoire d'une destinée fantastique entre les mondes.

Hé hé voilà de bien belles chroniques @Driller_Killer . J'ai moi même beaucoup apprécié ma lecture de ces deux romans.

Merci beaucoup pour tes avis @Driller_Killer