MEMOIRES D'UNE GEISHA de Yuki Inoue

Kinu est une jeune japonaise, vendue à l’âge de 8 ans par son père alcoolique.

Elle va devoir tout apprendre du dur métier de Geisha, car oui cela s’apparente à un métier.

Elle commencera tout en bas de l’échelle.
Rien ne lui sera épargné.



Des tâches les plus hardues aux plus ingrates, son apprentissage ne se fera pas dans la douceur.

Pourtant toutes ces souffrances, Kinu les accepteras sans jamais se plaindre.

Sa jeune sœur Sato, sera à son tour vendue à la même " mère ".
Une "mère" étant le nom donné à la directrice d'une maison de Geishas.
Kinu est ravie de retrouver sa jeune sœur mais également triste du destin qui lui sera réservé.



Après de longues années d’apprentissages, un départ, un amour floué, Kinu deviendra à son tour patronne d’une maison de Geishas, qu’elle aura créée de toute pièces avec l’aide de sa sœur.

Voici une histoire à ne manquer sous aucun prétexte, ce roman doit faire parti de toutes les bibliothèques.

Magnifiquement écrit, la vraie vie d’une Geisha y est ici décrite à la perfection.

Chaque étape de l’apprentissage de Kinu nous est décrit en détails. Ses joies, ses peines, ses amours tout est expliqué sans tabous.



Même si la lecture des premiers chapitres me parue très longue, sans mouvements, le rythme est toutefois très vite arrivé.

Je n’ai pu que m’attacher à Kinu.

Ce personnage principal est si fort dans ce qu'elle vit mais également dans ce qu'elle sait nous transmettre qu’on ne peut pas rester de marbre.

C’est un roman bouleversant qui nous conte la vie compliquée des Geishas, avec leurs douleurs, tristesse, mais aussi ces moments de bonheur où ensembles elles affrontent les obstacles avec la joie de l’enfance même si très vite elles deviendront femmes.

Une lecture, poignante et bouleversante que je conseille sans retenue.

Lu dans le cadre de la Lecture Commune de Mai 2023

Ces mémoires sont celles de Kinu Yamaguchi, née en 1892, vendue comme apprentie geisha à 8 ans. L’autrice a recueilli son histoire à la fin des années soixante-dix. Elle nous partage ici la réalité du métier au début du siècle dernier. Dix longues années de formation aux « arts du divertissement », l’initiation sexuelle mais aussi les privations, la soumission aux ordres de la Mère… Une dure vie.

Voilà un récit dense, érudit parfois, fourmillant de détails sur le métier des geishas, de leur vie quotidienne aux arts qu’elles pratiquent, au sexe. Une lecture qui demande de s’investir car beaucoup de mots en japonais jalonnent la découverte de leur monde, décrivent les coutumes, les règles de leur activité. C’est tellement riche que je me suis parfois sentie perdue au sein de tous ces détails, cette surenchère explicative. Une lecture très instructive donc, au rythme plutôt lent. Le ton reste assez froid, il s’agit plus d’une description très documentée que d’un récit romancé. Bref nous sommes bien loin du roman « Geisha » d’Arthur Golden.

Les propos de Kinu sont crus lorsqu’elle décrit ce qu’elle vit et assez pudiques quant à ses sentiments. Pourtant elle aima et se sauva même avec son amoureux ! Deux ans hors du quartier réservé. Mais point d’envolée lyrique ici, juste une parenthèse de vie qui se referma vite puisqu’elle finira sa vie comme patronne d’une okiya dans ce même quartier.

C’est un très beau récit même s’il manque un peu de passion, il est à l’image de Kinu en fait. Les sentiments ne sont pas permis à une geisha. Je me demande d’ailleurs si cette pudeur ne rend pas le récit encore plus bouleversant. Une lecture que je recommande, parce que très touchante, mais aussi pour sortir de la vision édulcorée et hollywoodienne de leur métier.

À noter :  dans les années cinquante, le système de vente-formation des apprenties geishas fut interdit au Japon. En effet, soyons honnêtes, ces gamines étaient des esclaves enfermées dans un quartier, des mineures prostituées. Ni plus ni moins.

Ma note : 5/5

@Louve alpha
Je lis ta chronique après la publication de la mienne et je lis avec plaisir que tu as, toi aussi, beaucoup aimé ce récit.
c'est vrai que j'aurais dû comme toi préciser "vendue par un père alcoolique" ce qui rend la vente encore plus odieuse. (j'ai détesté ce personnage) En lisant ta jolie chronique, je me dis que la mienne est tout en retenue( un peu à l'image de Kinu ?).

Très belle chronique @lulu bouquine.
La pudeur et la discrétion sont les maîtres mots d'une geisha.

En tout cas, un grand merci à toi car il s'agit de mon cadeau de Noël de l'an dernier.

@Louve alpha @Lulu Bouquine vous avez toutes les deux fais de très beaux avis qui donne envie de découvrir ce livre.

Vous nous avez partagé votre ressenti chacune à votre manière et c'est ça qui est top !! Merci à toutes les deux.

Merci cheffe !!

Merci @Lana, c’est grâce à @Lulu Bouquine qui m’a proposé cette lecture, merci Lulu.