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ALIENOR : L'ORIGINE DE TOUTES LES HAINES de Aurélien Grall
Ven 1 Sep 2017 - 13:41
Résumé
Alexia est encore petite fille lorsque des inconnus l'arrachent à sa famille pour la conduire dans une école privée, l'Académie Aliénor d'Aquitaine. Le pensionnat d'élite est censé lui promettre le plus brillant des avenirs, bien loin de la misère qui l'a vue naître. Mais les choses ne se passent pas comme prévu et la petite prend progressivement conscience, en compagnie de ses deux amies, Jade et Clarisse, qu'elles sont promises à de beaucoup plus sombres desseins... Roman bouleversant, ALIENOR est si puissant qu'il ne vous laissera pas indemne : ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains. Si vous avez le cœur bien accroché, osez percer le mystère se cachant derrière les grilles de l'Académie...
295 pages
Auto-edition
13 décembre 2016
Auto-edition
13 décembre 2016
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Re: ALIENOR : L'ORIGINE DE TOUTES LES HAINES de Aurélien Grall
Ven 15 Sep 2017 - 11:56
Je remercie Aurélien Grall pour ce service-presse !
ALIENOR, l’origine de toutes les haines est le premier des trois romans qui composent la palette d’Aurélien Grall avec Trône de cendre en deux tomes. Des récits courts, mais non moins haletants, dans le même esprit : Thriller, complot, politique, espionnage… Sueurs froides.
Monsieur Grall nous propose tout d’abord un monde que l’on a du mal à identifier dans sa temporalité : contemporain ? Futuriste ? L’un ou l’autre, nous avons déjà le pied dans un univers qui nous parle et je pourrais ajouter « malheureusement. » Futuriste ou non, nous ne pouvons pas nous empêcher de songer que cela peut se passer dans l’ombre de notre cher et non moins torturé 21ème siècle, comme c’est un avenir quasi-inéluctable qui nous attend.
Dans un monde chaotique, en proie aux manigances toutes plus viles les unes que les autres, le constat est sans appel : le salut de l’humanité viendra des femmes. Des femmes conditionnées, aptes à contrôler, asservir et avilir les hommes, coupables du déclin.
L’Académie Aliénor voit le jour, en « hommage » à la célèbre souveraine ayant gouverné la France et l’Angleterre, forte d’une intelligence et d’un don pour contrôler le pouvoir dans l’ombre. Des petites filles, de sept à neuf ans, sont « recrutées » (si tant est que l’on peut le qualifier ainsi) pour rejoindre les rangs et, alors, vivre dans ce magnifique château, sous la tutelle et direction de Katarina Haengel. Nous découvrons alors Alexia, Jade et Clarisse, chacune issue d’un milieu social différent, confrontée à cette nouvelle vie qui les attend.
Le récit se compose en deux parties : l’une où nous suivons l’enfance des trois héroïnes, leurs déboires, leurs tristes et tortueux apprentissages, nous apprenons à les connaître, à nous attacher et détecter à chacune leurs particularités ; la seconde où toutes ces longues années de labeur, de souffrance et d’enseignement sont mis en application.
La première partie de ce roman de 180 pages est la plus lente dans sa progression et dans le déroulement de sa bobine d’intrigue. Nous le devons surtout à la plume d’Aurélien Grall, très portée sur les descriptions soignées, accentuées par une poésie qui, parfois, peut nous sortir de notre lecture, de l’action. Il joue sur le contraste de l’horreur et la beauté des lieux ; sur la perfidie humaine et la sensualité féminine ; la vilénie adulte et l’innocence enfantine. Nous basculons d’un reflet à un autre dans ce miroir à effet loupe, focalisé sur l’Académie, jusqu’à ce que l’équilibre se rompe et que soit pointer du doigt la déchéance.
L’enfance des trois petites filles est terrible, et si les chapitres donnent une impression de redondance, ce n’est, au final, qu’un schéma identique à ce qu’est leur vie. Toujours la même chose, toujours plus poussée. Aurélien Grall ponctue petit à petit de petits détails qui font grimper le crescendo en toute subtilité.
Si j’ai pu regretter cette lenteur en ce début de récit, elle m’a néanmoins manqué à la seconde partie du livre où tout s’enchaîne très vite. Si vite que cela nous détache des personnages auxquels nous nous sommes raccrochés avec force et émotion. Je pense cependant que cela marque une brisure, celle symbolique que l’on ressent en chacun des personnages. Une déshumanisation qui passe par cette incapacité à s’identifier, ce recul que nous sommes forcés de prendre, à ce mur psychologique contre lequel on bute et sommes incapables de franchir. L’on peut penser que ce mur est une barrière imposée autant par l’auteur que par les fillettes devenues femmes.
Le manque de repère temporel explicite – seulement glissé dans la narration – participe à notre désorientation.
Les jeunes femmes se lancent successivement dans de nouvelles missions, nous ne nous attardons que très peu sur leurs introspections. Un reflet potentiel de leur vie : jamais un arrêt, toujours sur le terrain.
Une nouvelle fois, je regrette cependant quelques introspections qui auraient eues, à mon sens, toute leur place dans le récit : je pense à un certain rituel, sur lequel je ne m’étendrai pas, du point de vue d’Alexia. J’attendais avec impatience cette confrontation … Et rien, malheureusement.
L’action est constante, haletante ; tout ne tient qu’à un fil et nous appréhendons au fur et à mesure la fin de ce livre. Que nous réserve l’auteur ? Un récit pareil peut-il bien se terminer ? Je vous laisse le découvrir par vous-mêmes.
Le crescendo atteint son paroxysme avec les deux grandes révélations finales, dont une à laquelle il est facile de s’attendre.
ALIENOR est un bon thriller qui sait jouer sur nos nerfs, nous tient en haleine et nous fait taper du pied. Il peut heurter, pincer le cœur et nous gifler pour mieux nous réveiller et faire ouvrir les yeux. Il faut de la patience et aimer savourer les descriptions participant à la mise en place du contexte. Apprécier l’arrivée de plusieurs protagonistes ; se délecter d’un rythme effréné, d’un sprint final qui termine de nous faire ciller, ahuris, la ligne d’arrivée franchie.
ALIENOR, l’origine de toutes les haines est le premier des trois romans qui composent la palette d’Aurélien Grall avec Trône de cendre en deux tomes. Des récits courts, mais non moins haletants, dans le même esprit : Thriller, complot, politique, espionnage… Sueurs froides.
Monsieur Grall nous propose tout d’abord un monde que l’on a du mal à identifier dans sa temporalité : contemporain ? Futuriste ? L’un ou l’autre, nous avons déjà le pied dans un univers qui nous parle et je pourrais ajouter « malheureusement. » Futuriste ou non, nous ne pouvons pas nous empêcher de songer que cela peut se passer dans l’ombre de notre cher et non moins torturé 21ème siècle, comme c’est un avenir quasi-inéluctable qui nous attend.
Dans un monde chaotique, en proie aux manigances toutes plus viles les unes que les autres, le constat est sans appel : le salut de l’humanité viendra des femmes. Des femmes conditionnées, aptes à contrôler, asservir et avilir les hommes, coupables du déclin.
L’Académie Aliénor voit le jour, en « hommage » à la célèbre souveraine ayant gouverné la France et l’Angleterre, forte d’une intelligence et d’un don pour contrôler le pouvoir dans l’ombre. Des petites filles, de sept à neuf ans, sont « recrutées » (si tant est que l’on peut le qualifier ainsi) pour rejoindre les rangs et, alors, vivre dans ce magnifique château, sous la tutelle et direction de Katarina Haengel. Nous découvrons alors Alexia, Jade et Clarisse, chacune issue d’un milieu social différent, confrontée à cette nouvelle vie qui les attend.
Le récit se compose en deux parties : l’une où nous suivons l’enfance des trois héroïnes, leurs déboires, leurs tristes et tortueux apprentissages, nous apprenons à les connaître, à nous attacher et détecter à chacune leurs particularités ; la seconde où toutes ces longues années de labeur, de souffrance et d’enseignement sont mis en application.
La première partie de ce roman de 180 pages est la plus lente dans sa progression et dans le déroulement de sa bobine d’intrigue. Nous le devons surtout à la plume d’Aurélien Grall, très portée sur les descriptions soignées, accentuées par une poésie qui, parfois, peut nous sortir de notre lecture, de l’action. Il joue sur le contraste de l’horreur et la beauté des lieux ; sur la perfidie humaine et la sensualité féminine ; la vilénie adulte et l’innocence enfantine. Nous basculons d’un reflet à un autre dans ce miroir à effet loupe, focalisé sur l’Académie, jusqu’à ce que l’équilibre se rompe et que soit pointer du doigt la déchéance.
L’enfance des trois petites filles est terrible, et si les chapitres donnent une impression de redondance, ce n’est, au final, qu’un schéma identique à ce qu’est leur vie. Toujours la même chose, toujours plus poussée. Aurélien Grall ponctue petit à petit de petits détails qui font grimper le crescendo en toute subtilité.
Si j’ai pu regretter cette lenteur en ce début de récit, elle m’a néanmoins manqué à la seconde partie du livre où tout s’enchaîne très vite. Si vite que cela nous détache des personnages auxquels nous nous sommes raccrochés avec force et émotion. Je pense cependant que cela marque une brisure, celle symbolique que l’on ressent en chacun des personnages. Une déshumanisation qui passe par cette incapacité à s’identifier, ce recul que nous sommes forcés de prendre, à ce mur psychologique contre lequel on bute et sommes incapables de franchir. L’on peut penser que ce mur est une barrière imposée autant par l’auteur que par les fillettes devenues femmes.
Le manque de repère temporel explicite – seulement glissé dans la narration – participe à notre désorientation.
Les jeunes femmes se lancent successivement dans de nouvelles missions, nous ne nous attardons que très peu sur leurs introspections. Un reflet potentiel de leur vie : jamais un arrêt, toujours sur le terrain.
Une nouvelle fois, je regrette cependant quelques introspections qui auraient eues, à mon sens, toute leur place dans le récit : je pense à un certain rituel, sur lequel je ne m’étendrai pas, du point de vue d’Alexia. J’attendais avec impatience cette confrontation … Et rien, malheureusement.
L’action est constante, haletante ; tout ne tient qu’à un fil et nous appréhendons au fur et à mesure la fin de ce livre. Que nous réserve l’auteur ? Un récit pareil peut-il bien se terminer ? Je vous laisse le découvrir par vous-mêmes.
Le crescendo atteint son paroxysme avec les deux grandes révélations finales, dont une à laquelle il est facile de s’attendre.
ALIENOR est un bon thriller qui sait jouer sur nos nerfs, nous tient en haleine et nous fait taper du pied. Il peut heurter, pincer le cœur et nous gifler pour mieux nous réveiller et faire ouvrir les yeux. Il faut de la patience et aimer savourer les descriptions participant à la mise en place du contexte. Apprécier l’arrivée de plusieurs protagonistes ; se délecter d’un rythme effréné, d’un sprint final qui termine de nous faire ciller, ahuris, la ligne d’arrivée franchie.
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