- Lulu BouquineLecteur légendaire
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LA VIE DEVANT SOI de Romain Gary
Sam 29 Juin 2024 - 17:49
Résumé :
Histoire d'amour d'un petit garçon arabe pour une très vieille femme juive.
Momo ne connaît pas son âge, mais il connaît le "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" et, conformément à ce droit sacré à la dignité, Madame Rosa, ancienne prostituée reconvertie en nounou pour "enfants de putes", n'est pas obligée d'aller à l'hôpital. Il va donc tout mettre en œuvre pour la préserver contre l'acharnement thérapeutique. Car, s'il sait que l'on peut vivre sans amour, il sait aussi reconnaître cette chose formidable quand elle se présente. Il sait que sans l'amour qu'elle lui infuse, sans l'amour qui déborde de son propre cœur, en vrac pourvu que ça sorte, la vie serait une lutte perdue d'avance pour les petits pensionnaires de la rue Bisson, à Belleville.
Pour nous parler d'un monde à part où les prostituée sont "des personnes qui se défendent avec leur cul", où les enfants vendent les chiens parce qu'ils les aiment trop, où les gens ont une grandeur d'âme insoupçonnée, Momo amalgame les mots sans toujours en saisir le sens, ce qui donne lieu à des phrases souvent incorrectes, mais toujours vraies et parfois même très crues. Cette œuvre bouleversante mais jamais larmoyante, publiée sous le nom d'Émile Ajar, a remporté le Goncourt 1975, inscrivant ainsi Romain Gary dans la légende, puisqu'il est le seul romancier à avoir décroché deux fois le prestigieux prix.
273 pages
FOLIO
16 mars 1982
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- Lulu BouquineLecteur légendaire
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Re: LA VIE DEVANT SOI de Romain Gary
Jeu 18 Juil 2024 - 17:57
Roman lu dans le cadre de la Lecture commune de mai 2024 du forum
et du Flower books challenge : fleur azalée ( amour pur)
Dans les années soixante-dix, Momo est élevé par Madame Rosa, celle-ci garde des enfants de prostituées, les tenant ainsi éloignés de l’assistance publique. Elle est âgée et n’arrive plus à monter les six étages sans ascenseur pour rejoindre son appartement. Bientôt elle commence à perdre la tête, a des absences de plus en plus fréquentes. Mais elle a surtout UNE obsession : ne pas finir sa vie à l’hôpital. C’est donc Momo qui s’occupera d’elle jusqu’à la fin. Un môme dont l’enfance est en partie volée. Il ne va pas à l’école, n’a pas d’argent pour quoique ce soit, ni de fréquentation de son âge, ni de camarade de jeux et le voilà responsable d’une vieille femme, aidé par Madame Lola, une travestie sénégalaise du bois de Boulogne.
« La vie devant soi », c’est avant tout une magnifique histoire d’amour entre une vieille femme juive et un gamin musulman. Un grand classique de la littérature française traitant de la vieillesse, la maladie, la mort. Un récit raconté par un enfant, car c’est Momo le narrateur. Alors au début, j’ai vraiment eu du mal avec la langue, le moins qu’on puisse dire est qu’il ne la maîtrise pas vraiment, il mélange les expressions qu’il emploie n’importe comment, invente sa langue faute d’instruction. Un monde d’adultes dur et cruel avec les mots maladroits, décalés d’un enfant qui aime donner son avis sur tout. Et s’il se trompe sur les mots, il manque rarement de discernement sur sa situation. Les événements le feront grandir et la langue avec. Ce roman est un superbe plaidoyer pour la tolérance, le vivre-ensemble. Dans le monde de Momo, dans ce quartier de Belleville, travestis, prostituées, personnes racisées se côtoient dans la pauvreté et parfois la délinquance mais s’entraident aussi. L’histoire d’un enfant sans mère, qui fera tout pour donner à la vieille Madame Rosa qu’il aime tant une fin de vie correspondant à ses souhaits. Et même si la mort rode tout le long du roman, Momo, naïf et perspicace à la fois, à la langue fantaisiste et improbable, vivant mille situations peu ordinaires, ne manquera jamais de vous faire sourire, voire rire.
En trois mots : un récit bouleversant. Si vous ne connaissez pas encore ce roman, je vous encourage vivement à le découvrir.
Ma note : 5/5 – coup de cœur !!
et du Flower books challenge : fleur azalée ( amour pur)
Dans les années soixante-dix, Momo est élevé par Madame Rosa, celle-ci garde des enfants de prostituées, les tenant ainsi éloignés de l’assistance publique. Elle est âgée et n’arrive plus à monter les six étages sans ascenseur pour rejoindre son appartement. Bientôt elle commence à perdre la tête, a des absences de plus en plus fréquentes. Mais elle a surtout UNE obsession : ne pas finir sa vie à l’hôpital. C’est donc Momo qui s’occupera d’elle jusqu’à la fin. Un môme dont l’enfance est en partie volée. Il ne va pas à l’école, n’a pas d’argent pour quoique ce soit, ni de fréquentation de son âge, ni de camarade de jeux et le voilà responsable d’une vieille femme, aidé par Madame Lola, une travestie sénégalaise du bois de Boulogne.
« La vie devant soi », c’est avant tout une magnifique histoire d’amour entre une vieille femme juive et un gamin musulman. Un grand classique de la littérature française traitant de la vieillesse, la maladie, la mort. Un récit raconté par un enfant, car c’est Momo le narrateur. Alors au début, j’ai vraiment eu du mal avec la langue, le moins qu’on puisse dire est qu’il ne la maîtrise pas vraiment, il mélange les expressions qu’il emploie n’importe comment, invente sa langue faute d’instruction. Un monde d’adultes dur et cruel avec les mots maladroits, décalés d’un enfant qui aime donner son avis sur tout. Et s’il se trompe sur les mots, il manque rarement de discernement sur sa situation. Les événements le feront grandir et la langue avec. Ce roman est un superbe plaidoyer pour la tolérance, le vivre-ensemble. Dans le monde de Momo, dans ce quartier de Belleville, travestis, prostituées, personnes racisées se côtoient dans la pauvreté et parfois la délinquance mais s’entraident aussi. L’histoire d’un enfant sans mère, qui fera tout pour donner à la vieille Madame Rosa qu’il aime tant une fin de vie correspondant à ses souhaits. Et même si la mort rode tout le long du roman, Momo, naïf et perspicace à la fois, à la langue fantaisiste et improbable, vivant mille situations peu ordinaires, ne manquera jamais de vous faire sourire, voire rire.
En trois mots : un récit bouleversant. Si vous ne connaissez pas encore ce roman, je vous encourage vivement à le découvrir.
Ma note : 5/5 – coup de cœur !!
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