MARCHE OU CREVE de Stephen King

Lecture commune de juin 2021, lire un roman de son auteur "chouchou"
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Trois avertissements puis la mort. Une balle. Ils sont 100 au départ de La Longue Marche, mais il y aura un seul gagnant, un seul survivant. La règle : ne jamais s’arrêter de marcher, ne jamais quitter la route, le dernier debout gagne. Marche ou crève.
Tous les ans, le 1er mai ils sont cent participants. Tous ont moins de 18 ans, tous espèrent être le dernier et remporter le prix ( c’est à dire «  tout ce que tu désires ») ainsi que l’argent. 100 gamins, le commandant, les half-tracks, les soldats, leur fusil, la mort. Départ de la frontière du Nord, le Maine vers le sud, le Massachusetts.

Dans cette dystopie, Stephen King fait marcher tous ses lecteurs avec Ray Garraty, le champion du Maine, pendant 384 pages pour la version poche. Et impossible de lâcher le livre. S’il marche, toi tu lis. Il avale les kilomètres, toi les lignes, il souffre, toi avec et surtout tu espères au détour d’une page enfin comprendre. Pourquoi un gamin allant au lycée, avec une petite amie, une famille, même si incomplète et imparfaite, pourquoi ce môme a-t-il pris la décision folle de participer à la longue marche ? De marcher vers sa mort ? Une unique chance sur cent d’en réchapper. 100 % de risque de souffrir. Mais dans quel monde vivent-ils ? Ray se fait des amis et parle avec l’un et l’autre. Ils disent tous ne pas savoir ce qu’ils font là. L’envie de mourir ? Chaque gamin cherche à donner un sens à sa présence, ou, ultime ironie, un sens à sa vie… Et que penser de cette foule sans visage sur le bord de la route? Des mères et des pères de famille à attendre qu’un gamin « ait son ticket » et meure ?

Les pages filent, Gary, souvent en introspection, marche, un pied après l’autre, et tout se déshumanise autour de lui , ce sont des numéros sur des dossards qui tombent. L’un s’assied et attend son ticket, l’autre tombe raide mort, lui avance sans regarder. Il n’en restera qu’un.

Le tour de force de l’auteur c’est que l’on tourne les pages pour savoir, pour comprendre, mais aussi en espérant que son chouchou (on en a toujours au moins un) sera le dernier ou au moins qu’il ne souffrira pas trop. L’auteur nous pousse à un voyeurisme dérangeant mais l’expérience est riche en réflexion. Je pourrais écrire des kilomètres sur la fin glaçante de ce livre. Enfin il n’y a que King pour rendre passionnant une histoire de gamins désespérés qui marchent sur une route sans s‘arrêter. Chapeau maître !!! Je vous recommande vivement cette lecture, ce n’est pas le roman de Stephen King le plus souvent cité et c’est bien dommage, c’est un excellent cru. Du noir, bien corsé.

Ma note : 5/5 . C'est un coup de coeur

Voici de nouveau un Stephen King qui me laisse bien perplexe.

N’est-ce justement pas le but recherché par l’auteur?

Ne veut-il pas nous pousser dans nos retranchements?

Nous poser des questions du genre:
Qu’est-ce que je ferais à la place de Garraty? De Mc Vries? De Stebbins? Et de tous les autres?
A quoi est-ce que je penserais tout au long de cette marche ?
Quels seraient mes choix?
Serais-je amical ou le roi des salauds?

             


Dans ce roman, qui vous l’aurez compris a pour thème une longue marche, n’a qu’une fin possible: être le dernier ou mourir.

Ces jeunes hommes, adolescents d’horizons différents, qui se lancent dans cette marche sans fin, ou plutôt si, la leur.

Cette quête de reconnaissance, de fortune, de futur meilleur.
Est-ce que tout ceci a vraiment un sens?
Cela vaut-il la mort?

               

C’est justement tout ce cheminement que va effectuer le principal personnage du roman.
Ici il n’y a pas vraiment de "Héros", juste un ensemble de jeunes qui poursuivent tous un rêve.

Mais toi derrière ces pages, oui toi !
Que ferais tu à la place de tous ces marcheurs? Abandonnerais-tu?
Poursuivre coûte que coûte malgré la souffrance?
Perdrais-tu tout espoir?

Une histoire qui ne peut laisser indifférent.
Une sympathique lecture mais qui ne restera pas mémorable en ce qui me concerne.

Ben moi je sais,
Je cause à personne, pis j avance... bref suis la vilaine de la marche...
Jolie chronique, contente que tu aies aimé le roman, tu l'avais dans ta PAL avant ma chronique ??

Oui , ce que j’ignorais d’ailleurs.
Ta chronique m’à donné envie et j’ai fouillé dans mes Stephen King