VENTS MAUVAIS de Claire Rivieccio
Ven 8 Juin 2018 - 10:31
Résumé
C’était parti pour ressembler à une croisière de rêve et c’est très vite devenu le pire de ses cauchemars. Jamais Mimi n’aurait imaginé se retrouver dans une situation aussi effroyable.
Où trouvera-t-elle la force de survivre ?
Tandis qu’elle entend des hurlements sur le pont, elle se demande une dernière fois pourquoi elle a mis les pieds sur ce bateau maudit.
228 pages
Plumes Solidaires
5 mars 2018
Plumes Solidaires
5 mars 2018
Re: VENTS MAUVAIS de Claire Rivieccio
Ven 8 Juin 2018 - 11:10
Je remercie les éditions Plumes Solidairespour leur confiance et pour ce service-presse
« Claire Rivieccio est née en 1962 près de Paris.
Après des études d’Arts Plastiques et de cinéma à la Sorbonne, elle entre à la télévision où, pendant plus de 10 ans, elle travaille comme journaliste pigiste pour des magazines d’informations et de divertissement de grandes chaînes.
Dès que l’occasion se présente, elle voyage et explore la planète avec une curiosité toute particulière pour la nature humaine.
En 1994, de retour d’un long voyage à la voile, elle quitte Paris et son statut de journaliste pour s’affirmer en tant que réalisatrice à La Rochelle. Elle décide alors de s’orienter vers le documentaire, un style filmique qui lui accorde plus de temps que le reportage toujours soumis à la pression de l’actualité.
Fin 2007, Claire s’installe dans le Berry pour continuer à inventer et à écrire des histoires inspirées aussi bien par son travail que son quotidien. Aux dernières nouvelles, son imagination la mène toujours par le bout du nez … »
Vents Mauvais est son quatrième livre, paru en 2017 (Les Dames à Chiens, 1997 ; Sainte-Erecta, 2011 et Nouvelles, 2014/2015).
Si vous êtes intéressés, nous vous invitons à visiter le site de la maison d’édition Plumes Solidaires (http://editions-plumessolidaires.com/)
Vents Mauvais est un thriller de plus de deux cents pages inspiré visiblement par le vécu de son autrice, Claire Riviercco.
Mimi embarque sur un voilier, le Narval, afin de suivre son petit-ami du moment, Cyprien. Ce dernier rêve de grande aventure en mer et n’a pas grand mal à convaincre la jeune femme. Malheureusement, la croisière idyllique sur le papier se transforme en cauchemar.
Nathalie, sans nouvelles de sa petite sœur Mimi, décide de prendre les choses en mains afin de découvrir ce qu’il se passe sur le Narval. Pour cela, elle n’hésite pas à engager un détective privé, Fred Delfrédo.
Claire Rivieccio nous propose un récit sous haute tension dans un huis clos angoissant, en pleine mer, jouant sur l’alternance des multiples points de vue : parfois sur le voilier, parfois sur la terre ferme du côté de Délfredo.
Peut-être pourrait-on avancer qu’il n’y a rien de plus troublant de se retrouver coincés dans un bateau avec un groupe d’individus que l’on peut considérer comme de parfaits inconnus, mais en plus de cela, les héros des Vents Mauvais n’ont aucune issue une fois au large. Le contexte est déjà posé ainsi que son ambiance.
Ajoutez à cela deux propriétaires du voilier, dont un skipper, qui n’épargnent pas les équipiers, ne faisant ainsi qu’accroitre le risque de crise de nerfs, les malaises et jouant suffisamment sur leurs psychologies pour créer des querelles ou des situations d’inconfort relationnel et mental. Rien de bien réjouissant, rien de ce que l’on peut imaginer d’une croisière aux multiples escales avec son grand final au Sénégal.
Vents Mauvais offrent donc une palette de protagonistes très différents les uns des autres, permettant entre autres à chaque lecteur de se raccrocher à celui avec qui il ressent le plus d’affinités. L’identification reste malgré tout minime, mais pourquoi ? Claire Rivierccio a une plume bien à elle, très « factuelle » pourrions-nous dire. Elle instaure une certaine distance dans son récit, ne faisant qu’effleurer la surface de ses protagonistes. Si nous en apprenons suffisamment sur les backgrounds, l’autrice ne s’attarde pas tout à fait sur l’aspect émotionnel, préférant narrer le récit d’un œil plutôt lointain, expliquant les faits et gestes, ce qu’il advient, ce qui devrait arriver, ce qui s’est passé, sans s’appesantir trop longuement sur les ressentis profonds. C’est un parti pris volontaire ou non, mais avec lequel on s’accommode, notamment avec les longues descriptions des manœuvres sur le voilier.
Oui, puisque l’on ressent l’infinie connaissance de madame Rivierccio dans ce domaine naval. Il faut bien avoir conscience qu’en plus d’un thriller, vous naviguerez vous aussi après de ces matelots d’infortune, découvrant des termes, techniques propres à cette activité/métier. Si certains peuvent bloqués, assez surpris de la richesse de ce vocabulaire et des ces pages complètes qui y sont dédiées, d’autres pourront tout à fait apprécier d’engranger de nouvelles connaissances, agrémenter sa culture G au point d’avoir la nette impression de se coucher bien moins bêtes.
Plus encore, au rythme des tempêtes, des aventures maritimes, vous découvriez aussi de nouveaux horizons, des pays, des panoramas très bien décrits et travaillés, des cultures différentes, attisant notre curiosité, notre intérêt et nos propres désirs d’évasion.
On trouve un certain équilibre entre l’horreur déclenchée par la violence, les meurtres et les backgrounds parfois terribles, le vécu des personnages dont celui de Mimi et avec cet émerveillement dès un cap franchi (comme la danse et la luminescence de banc de planctons, par exemple.)
Mais qu’est-ce qui fait basculer cette croisière en véritable enfer sur mer ? Qui compose cet étrange couple, propriétaire du Narval ? Sortiront-ils tous indemnes de cette épopée sanglante ? Est-ce que Nathalie pourra compter sur cet atypique détective Délfrego pour retrouver sa sœur disparue… ou bien est-ce déjà trop tard ?
Et vous, si vous aviez été sur ce pont, qu’auriez-vous fait ?
Vous battre ou sauter ?
Survivre ou mourir ?
Claire Rivierccio signe un thriller très particulier de par les thématiques qu’elle aborde, allant au bout du partage de ses propres expériences, n’hésitant pas à nous faire grimacer à la lecture de plusieurs scènes, nous faire nous interroger sur notre propre sang-froid en une telle situation.
Si ce roman de deux cents pages vous fait croire qu’il est plutôt court au risque d’être incomplet, sans doute serez-vous susceptibles de changer d’avis si vous cédez à la curiosité. Il est si dense et riche, avec peu de dialogues (sans que cela manque pour autant, sauf si vous en êtes très friands), que vous aurez peut-être l’impression de lire un récit de quatre cents pages… mais cela, c’est à vous de le découvrir.
Certes, nous n’en avons pas dit beaucoup par peur du mythique spoil, mais il est évident que tous les goûts sont dans la nature et que le meilleur moyen de se faire un avis, c’est de lire bien sûr !
Si vous avez envie d’évasion, de voyage, tout en frissonnant… si vous souhaitez que le goût du sel se mêle à celui du fer, Vents Mauvais pourra probablement vous plaire.
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