GUN CAKE de Maloria Cassis

Angéla est une jeune femme qui décide de bâtir une nouvelle ville dans la ville de Centori. Ignorante des coutumes de sa rue, elle va y ouvrir un commerce de pâtisserie. Après l’enthousiasme de son projet, elle fera rapidement les frais de son choix en rencontrant le chef de territoire Adriano Alario.
La mafia règne en maitre dans le nord de l’Italie et malheureusement pour la jeune pâtissière, elle va y être entichée au plus haut point.

L’écriture de l’auteur nous amène considérablement dans l’Italie et nous révèle les manigances d’une mafia à la fois redoutée et appréciée. Dans ses lignes, on y découvrira que cette atmosphère lugubre peut être aussi surprenante. La mafia n’est en effet pas seulement crapuleuse et dangereuse, elle sait également être juste et pleine d’honneur. Prête à tout pour sa famille.
C’est ainsi que l’on voit évoluer la relation familial qui uni Adriano à sa sœur et aux valeurs de ce gang. Quant à la belle Angela, elle découvrira le Pizzo, qui n’est d’autre que la taxe réclamé aux commerçants de la ville par la mafia et la mettra dans une voie sans issu. Méfiante et déstabilisée par ce chef de gang redoutable, elle sera prise en coupe de cette nouvelle vie qu’elle ne soupçonnait pas.
Que l’on soit captivé par ce style sombre ou non, il est irréfutable que la plume de l’auteur nous donne la curiosité nécessaire pour s’aventurer davantage à la lecture.
Addictive et propre, elle laisse une trace complaisante et nous anime de son monde. Maloria, a su à la fois donner envie de m’aventurer dans les affaires sinistres de Alario, tout en me convainquant de sa bonne fois. La justesse de ces deux limites est particulièrement appréciée au fur et à mesure de la lecture.
En outre, le pari risqué pris pour l’intrigue de l’histoire mène à une quête de la vérité. Angéla y restera au centre mais elle nous laissera dans l’incertitude totale quant à Alario.
La combinaison de ce mafieux et de cette pâtissière animera également des questionnements et une finalité attendue.
En soit, l’auteur nous donne l’envie de savourer des cupcake autant que d’être intrigué par les lois de ce gang. Cette combinaison déroutante, nous laisse tout de même entrevoir une complicité naissante.
Pour ce qui est de mon avis, je dois avouer que la lecture fluide et l’attachement aux personnages nous incombe de notre sommeil. Ce qui a été le cas pour ma part ayant fini ma lecture en pleine nuit. En ce qui concerne l’intrigue, elle est distillée tous au long du périple de nos protagonistes et si vous ouvrez bien l’œil, vous pourrez y voir des indices.
Chaque mots ou termes est ancré dans la dark romance, ainsi, certains passages risquent de vous heurter tandis que d’autres, vous émouvoir.
Ce récit est donc une touche amusante entre la brutalité et la douceur.
S’il y a un bémol que je souhaite aborder, c’est le manque de descriptions de cette ville qu’est Centori. On ressent l’aisance de l’Italie par ci et là, mais il aurait été judicieux de faire découvrir d’avantage les rues et le paysage environnant au lecteur. Cette histoire amène quoi qu’il en soit une note d’originalité dans la Dark romance, souvent décrit comme de la littérature sombre.
Pour en conclure, si vous aimez les sucreries et les hommes aux poignes de fer, je vous conseille cette lecture.

Super ! Merci pour ce retour, Luna ! Je le lirai peut-être à l'occasion quand ma PAL sera un peu plus conciliante avec moi !