SAGAS DES MERS GRISES (Tome 1) de Pierre Efratas
Jeu 17 Mai 2018 - 20:12
Tome I : le Sabot de Sleipnir
Résumé
Femmes et hommes libres, nobles jarls, bienvenue dans ma grand-salle, prenez vos aises ! Sur les flots dorés de l'amitié, par l'écume des mers grises, je vous ferai partager le destin aventureux d'un jeune Viking que tout destinait à la réussite et qui fut le jouet des Nornes, des dieux, des déesses et d'étranges créatures. Écoutez la saga d'Ingvarr le Réprouvé...
Résumé
Femmes et hommes libres, nobles jarls, bienvenue dans ma grand-salle, prenez vos aises ! Sur les flots dorés de l'amitié, par l'écume des mers grises, je vous ferai partager le destin aventureux d'un jeune Viking que tout destinait à la réussite et qui fut le jouet des Nornes, des dieux, des déesses et d'étranges créatures. Écoutez la saga d'Ingvarr le Réprouvé...
132 pages
Noir Abstinthe
26 mai 2018
Noir Abstinthe
26 mai 2018
Re: SAGAS DES MERS GRISES (Tome 1) de Pierre Efratas
Sam 26 Mai 2018 - 20:43
Je remercie très chaleureusement les éditions Noir d’Absinthe pour ce service-presse et leur confiance !
« Cap sur l’aventure ! Les romans, contes et nouvelles de Pierre Efratas vous emmènent à travers les époques… Chez les Vikings et leurs dieux, dans « Sagas des Mers Grises » et « Sagas des Neuf Mondes ». A la bataille de Hastings, dans « Les Normands débarquent ! », dans la chevalerie avec « Le destin d’Ivanhoe »… Une œuvre multiple et souvent primée à découvrir. »
Vous pouvez retrouver le site de l’auteur ici.
Et celui de la maison d’édition ici.
Nous vous encourageons très vivement à visiter la page dédiée au roman où vous y trouverez un petit mot de l'auteur ET trois extraits vocaux des premiers chapitres, superbement interprétés.
S’il y a bien un petit fantasme qui trotte dans la tête des plus aventureux et friands des époques médiévales ou antérieures, c’est peut-être celui de s’installer autour d’un bon feu, une écuelle de ragoût dans les paumes, sous d’opulents manteaux de fourrure pour mieux tendre l’oreille à de vieilles légendes ou d’anciens contes. Quoi de mieux encore qu’une voix passionnée, érudite et talentueuse pour donner corps aux récits ?
C’est cette ambiance-là que nous propose l’auteur Pierre Efratas pour ce premier tome d’une saga viking, forte de draugr, épopées maritimes, guerriers aussi vifs de la hache que de la langue, dieux nordiques pour la plupart aussi indisciplinés et orgueilleux que les humains… Oui, les férus de l’époque Vikings y trouveront leur compte.
Genovefa est la femme qui nous accueille au IXème siècle (si nous ne nous trompons pas) avec un brin de cynisme sans être désagréable. Agacée par un destin qu’on lui souhaite sans que cela la tente pour autant, de fil en aiguille, elle se met à évoquer la légende du « grand Ingvarr. » C’est ainsi que nous nous retrouvons à faire un bond en Norvège, à l’époque d’Invgarr, jeune jarl de Dybdall pour découvrir son destin étroitement lié à la mythologie scandinave et sa grande épopée.
Une chose est sûre, nous pouvons être admiratifs du travail de recherches de Pierre Efratas, le tout soutenu par une écriture soignée, authentique, qui nous immerge un peu plus dans cet univers des Vikings, avec un fort écho à la plume de J.R.R Tolkien – les lecteurs d’héroïc-fantasy adeptes de cet auteur devenu légendaire (ou presque ?) seront très heureux de retrouver cet esprit propre avec Le Sabot de Sleipnir. Un petit regret peut-être serait de ne pouvoir accéder facilement aux différentes traductions ou annotations concernant les termes en langue scandinave. Si la lecture suit son cours, après un temps d’adaptation pour plonger, on peut parfois (souvent) buter sur ces mots dont le sens nous échappe, ce qui est tout à fait normal ; nous aimerions alors pouvoir accéder rapidement à la définition/traduction pour pouvoir continuer sans être coupés. Nous vous invitons néanmoins à vous prêter au jeu en vérifiant régulièrement les termes pour ne pas vous y perdre !
Une originalité de ce roman résulte dans ses mises en abimes ; la narratrice prend parfois des chemins détournés en racontant un petit conte ou une autre légende pour revenir ensuite sur son intrigue principale. En outre, comme quelqu’un étofferait son témoignage dans la vie de tous les jours, nous nous laissons balloter au gré des légendes tantôt plus fantaisistes tantôt plus terre à terre, pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants de l’histoire. Rien n’est laissé au hasard et tout est fait dans un esprit ludique, nous permettant ainsi de terminer le roman en ayant la sensation d’avoir appris bien plus que sur les bancs de l’école durant deux heures de cours. Certes, la mythologie celte, viking n’est pas une matière encore imposée par l’Education Nationale, mais ! rien n’empêche d’enrichir notre culture personnelle. C’est l’un des points forts de ce premier tome (voire, des prochains de la saga) : cette capacité à nous instruire sans entrer dans une pédagogie léthargique.
Nous rencontrons de nombreux personnages – préparez-vous à vous accrocher pour retenir tous les noms pour ceux qui ne sont pas initiés ! Tout comme l’immersion dans l’univers et l’écriture, il vous faudra un petit laps de temps pour bien intégrer l’identité de chaque protagoniste, surtout avec les mises en abîme évoquées plus haut (mais qui ne sont pas non plus légions.) Les plus présents ont le plaisir d’être plus étayés avec leurs backgrounds (comme Ingvarr ou Brand), mais nous pouvons aussi prendre plaisir à découvrir des intervenants comme Loki ou Odin – en revanche, nous n’irons pas plus loin sur le sujet. On préférera vous laisser le plaisir de la découverte. Quoi qu’il en soit, ces solides Vikings ne sont pas là pour enfiler des perles. Si certaines de leurs répliques sont susceptibles de nous arracher un sourire, ce sont des guerriers, des vrais. Nous sommes loin des elfes surfant sur un bouclier en chantant du Goldman.
Un gros plus aussi concernant les dialogues qui ne sont pas très nombreux pour autant, sans que l’on en ressente un manque. Ces joutes verbales sont parfois très amusantes ; tout comme la narration : la voix de Genovefa se plait parfois à intervenir avec humour, avec son cynisme que l’on rencontre dès le prologue, ou en laissant échapper une pique ou plaisanterie qui se fondent tout à fait avec le reste du récit.
Mais en parallèle de ce côté amusant, nous pouvons aussi lire des scènes plus dures, marquées par de l’action, des petites batailles, de la tension… avec de très bonnes descriptions. En revanche, il faut apprécier de bien détailler les contextes, lieux. Nous évoquions plus tôt Tolkien – même si Pierre Efratas est encore loin d’écrire une dizaine de pages pour décrire une masure, il faut adhérer.
Si vous aimez l’esprit Tolkien, les Vikings, les grandes sagas épiques, les héros loin du manichéisme, les dieux nordiques et les aventures sur les mers fortes d’un bon travail pour retranscrire au mieux les manœuvres, il est très probable que ce premier tome des Sagas des Mers Grises soit fait pour vous, en sachant qu’il est une mise en place des aventures d’Ingvaar. Le commencement de son épopée.
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